Alimentation durable vaucluse

Une alimentation responsable – On peut le faire

2ème épisode de ‘On peut le faire’, la chronique environnement réalisée en partenariat avec RTV FM . Ce mois-ci on parle de notre alimentation. Dans cet épisode, je rassemble les 4 chroniques diffusées à la radio, avec pour thématique dans l’ordre :
– la consommation locale,
– la lutte contre le gaspillage alimentaire,
– la baisse de notre consommation de viande 
– et les produits exotiques. 
 
A vos commentaires et astuces sur les réseaux sociaux. et d’ici là bonne écoute !

Références citées dans cet épisode : 

Partie 1 : Manger local et de saison

Lökki Kombucha : https://www.lokki-kombucha.fr/ Interview sur Esperluette

Cowing Out : https://cowingout.com/ 

Le Lapin Blanc : https://le-lapin-blanc.fr/  

La Vallis Clausa : Facebook 

Les Lucioles : https://lucioles-avignon.fr/ 

Green & Local : https://www.greenetlocal.com/ 

Bedouin Fruits secs : https://www.bedouin-fruits-secs.com/

Partie 2 : Eviter le gaspillage

Podcast Je fais de mon mieux : https://www.jefaisdemonmieux-lepodcast.fr/2020/04/21/alimentation-durable-manger-local-de-saison/

Local en bocal et sa marque A côté : https://localenbocal.fr/ 

Le bocal, pressoir à fruits :  https://labelvers.fr/le-bocal/pressoir/

Recette soupe fanes de radis https://www.marmiton.org/recettes/recette_soupe-aux-fanes-de-radis_16365.aspx

Partie 3 : Moins de viande, plus de créativité

La fresque du climat : https://fresqueduclimat.org/

L’association Eco lab : https://eco-lab.fr/

Le blog culinaire végétarien du triathlète Tristan Peugeot : http://peugeot-tristan.fr/

Le Club des cinglés du Ventoux : https://www.clubcinglesventoux.org/

Les pâtes bio Lazzaretti : https://www.lazzaretti.fr/biovence/

Partie 4 : Les aliments qui viennent de loin

Les chocolats de Kaoka : https://www.kaoka.fr/
Les café de spécialité du P’tit Truck Café : https://ptittruckcafe.com/
L’épicerie italienne Molto buono : https://www.facebook.com/Molto-buono-108600182884229

Un alimentation responsale - On peut le faire

Vous pouvez la lire en intégralité ci-dessous : 

Bonjour et bienvenue dans le 2ème épisode de ‘On peut le faire’ chronique environnement réalisée en partenariat avec RTV FM. Ce mois-ci on parle de notre alimentation. Dans cet épisode, je rassemble les 4 chroniques diffusées à la radio, avec pour thématique dans l’ordre : la consommation locale, la lutte contre le gaspillage alimentaire, la baisse de notre consommation de viande et les produits exotiques. 

A vos commentaires et astuces sur les réseaux sociaux. et d’ici là bonne écoute !

[musique]

Après avoir parlé le mois dernier de la gestion de nos déchets, je vous propose d’aborder ce mois-ci une thématique qui occupe souvent nos pensées : notre alimentation.

Alors évidemment je pourrais consacrer cet épisode à vous convaincre de manger bio. L’impact des pesticides sur l’environnement et notre santé n’est plus à prouver. Les fertilisants et insecticides appauvrissent les terres, détruisent la biodiversité et augmentent les émissions de gaz à effet de serre. Tout un programme

Mais pour moi la première étape si on veut manger plus responsable c’est de le faire en ayant conscience de l’origine des produits que l’on utilise (éviter les produits transformés par exemple) et de privilégier les aliments produits localement pour déjà réduire les transports avant qu’ils arrivent jusqu’à nous.

Nous avons la chance de vivre dans une région où l’on peut se nourrir de manière très diversifiée sans que notre nourriture ait fait le tour du monde. Ici on trouve évidemment des fruits et des légumes (je ne parle pas du vin ) mais aussi du fromage, de la viande, des farines notamment l’excellente farine de petit épeautre, des boissons gazeuses sans alcool avec le kombucha de Lökki à Cavaillon ou des producteurs de jus de fruits, des produits laitiers grâce à la nouvelle entreprise Cowing out qui vient de débuter son activité à Avignon ou de la bière (mes orgines chtis vous conseillent le lapin blanc à Carpentras ou La Vallis Clausa à L’isle sur Sorgue bien sur avec modération), 

Les célèbres marchés de Provence sont également de bonnes portes d’entrée pour chercher des produits locaux et surtout de saison. 

En automne il faut se préparer à dire aurevoir aux tomates et aux fraises (on ne sera que plus content de les retrouver l’année prochaine) et à accueillir dans sa cuisine les figues, les butternuts et les poires par exemple.

Aller au marché ou directement chez le producteur permet d’échanger avec celui-ci et de comprendre comment elle ou il travaille ses produits. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas le logo “bio” sur ses étiquettes que la production n’est pas réalisée en faisant attention au respect de l’environnement. Un label peut coûter très cher. Le contact direct est donc important pour comprendre d’où vient le produit de la graine jusqu’à votre assiette.

Pour les fans du numérique, il y a quelques sites créés sur notre territoire qui vont vous permettre de retrouver toutes les adresses responsables et locales. 

le site lucioles-avignon.fr qui regroupe les acteurs de la transition autour d’Avignon et aussi plus largement dans le Vaucluse ou vous avez une rubrique alimentation. Vous pourrez notamment y retrouver les AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne).

Deuxième outil, l’application collaborative Green & local où vous pouvez vous géolocaliser pour découvrir les adresses près de chez vous ou de votre travail.

Dans un épisode précédent je parlais de la consommation en vrac, si vous êtes amatrice ou amateur d’amande et de noisettes j’ai découvert que la boutique en ligne de l’entreprise Bedouin basée à Visan avait une catégorie FRUITS SECS EN VRAC – ORIGINE FRANCE

Les initiatives locales se multiplient, alors il doit y en avoir d’autres évidemment, je n’ai malheureusement pas le temps de toutes les citer. Quoiqu’il en soit, cela prouve bien que les modes de consommation sont en train d’évoluer. La semaine prochaine on continue sur l’alimentation et on s’attaque au gaspillage alimentaire car oui, j’en suis sûre, on peut le faire !

[musique]

Deuxième épisode consacré à notre alimentation et aujourd’hui on fait la chasse au gaspi. C’est bien beau d’acheter des produits locaux mais si on en jette une partie dans nos poubelles parce qu’on en a trop acheté, même si on le met dans son composteur, c’est du gaspillage inutile.

Il y a quelques semaines j’écoutais le podcast “je fais de mon mieux” sur l’alimentation durable et il était annoncé que chaque français jette en moyenne 20kg de nourriture  / an dont 7kg encore emballé.

Produire de l’alimentation c’est utiliser les ressources de la terre pour pouvoir se nourrir. Mais pourquoi utiliser ces ressources, voire les épuiser si c’est pour que les aliments se retrouvent ensuite incinérés dans les déchets ménagers !

Pour éviter le gaspillage, internet regorge d’astuces et de bonnes idées de recette pour ne pas jeter une grande partie de ce qu’on achète. Par exemple, avez-vous déjà essayé de faire une soupe avec les fanes de radis. Une petite touche de crème, quelques noisettes concassées sur le dessus une fois la soupe mixée, c’est un vrai délice ! Première résolution après l’écoute de cette chronique, on ne jette plus les fanes.

Autre changement de comportement, jeter les produits dont la date écrite sur l’emballage est dépassée. Attention il y a une grande différence entre la DLC (Date limite de consommation) et la  DLUO (Date limite d’utilisation optimale qui a été remplacée maintenant  par date de durabilité minimale (DDM). 

Il n’y a pas longtemps j’ai vu sur un emballage de fromage frais, un petit conseil que l’on devrait tous suivre : avant de jeter regardez, sentez , goutez . Et oui la DDM (la mention à consommer de préférence avant : est une indication, surtout pour les produits secs comme les gâteaux ou le riz par exemple, avant de jeter posez vous la questions si ces aliments ne sont plus consommables.

Deuxième changement de comportement, la recherche du fruit & légume parfait…Si vous avez déjà tenté de faire un potager, vos tomates n’étaient pas parfaitement rondes, les carottes loin d’être toutes droites et leur goût était tout aussi délicieux, alors halte à la discrimination des fruits et légumes que l’on appelle moche. 

Connaissez-vous d’ailleurs Local en bocal, une conserverie artisanale bio sur Avignon, qui produit des soupes, compotes, tartinables et légumes cuisinés en bouteilles et bocaux en verre que vous retrouverez sous la marque À côté. Ils valorisent les fruits et légumes moches et les surplus de production des producteurs du territoire. Et en plus ils viennent d’être reconnus entreprise d’insertion cad qu’ils offrent un accès à l’emploi et  accompagnent des personnes en difficultés sur le plan professionnel et personnel. Si vous voyez leurs produits dans votre magasin préférés n’hésitez pas ils sont délicieux, personnellement j’adore la 

Soupe de carotte orange et gingembre.

Pour celles et ceux qui ont des arbres fruitiers chez eux et qui ne savent pas quoi faire avec leurs fruits, il y a à Carpentras le Bocal qui propose de presser vos fruits pour en faire des jus. Ils s’adressent aux professionnels et aux particuliers à partir de 30 kg. Vous allez pouvoir vous régaler.

Dernière astuce, les applis mobiles ! Grâce à des applications comme Too good to go ou Phenix vous pouvez trouver les magasins près de chez vous qui proposent des paniers à moindre coût avec leurs invendus.  

Voilà vous avez maintenant quelques nouvelles idées pour réduire une fois encore la taille de vos poubelles. La semaine prochaine on continue sur le thème de l’alimentation et cette fois je vais vous montrer que réduire sa consommation de viande peut être synonyme de nouvelles découvertes gastronomiques. Car oui j’en suis sûre, on peut le faire !

[musique]

Troisième épisode consacré à notre alimentation et aujourd’hui je vous propose de consommer moins de viande et je dis bien moins de viande car personnellement je ne suis pas prête à devenir végétarienne ou vegan. 

Mais quand la semaine dernière je participais à la Fresque du climat organisé par l’association Eco’Lab , alors la fresque du climat c’est un outil très puissant et ludique pour sensibiliser aux enjeux du changement climatique.  

Pendant cet atelier on nous a rappelé que l’élevage, à lui seul, est aujourd’hui responsable dans le monde d’environ 15 % des émissions de gaz à effet de serre causées par la présence ou l’action humaine sans parler de la déforestation. On comprend sans aucun doute que notre consommation de viande a un fort impact sur l’environnement. 

En 1950, un Français consommait en moyenne 50 kilos de viande par an, aujourd’hui, la consommation annuelle moyenne est de l’ordre de 85 kilos, donc on peut réduire tout en continuant à se faire plaisir !

Et réduire la viande ne veut pas dire ne manger que des crudités et des graines. Justement c’est l’occasion de changer ses habitudes alimentaires, se faire plaisir avec de nouvelles saveurs et découvrir de nouvelles recettes. Ça tombe bien j’adore cuisiner alors voici quelques-unes de mes découvertes.

Qui n’aime pas les lasagnes ? Avez-vous déjà tenté de remplacer la viande par de l’aubergine. C’est assez bluffant. La première fois que j’ai tenté cette recette je n’avais même pas prévenu mon invité que mes lasagnes étaient végétariennes, il ne s’en ai même pas aperçu. La couleur de la peau d’aubergine reproduit celle de la viande et le goût est franchement délicieux.

Autre découverte, on peut faire de la mousse au chocolat sans oeuf, en les remplaçant par du jus de pois chiche. Le goût est un peu différent mais c’est aussi un régal.

Il y a aussi les lentilles corail qui permettent de faire beaucoup de recettes et de jolies assiettes avec leur belle couleur orangée ou encore les graines de chia excellente en pudding avec du lait de coco et une petite confiture d’abricot de Provence sur le dessus.

Alors pour toutes celles et ceux qui comme moi, avant de tester, s’inquiètent de manquer de nutriments et notamment de protéine en laissant la viande de côté. Je vous conseille de suivre Tristan Peugeot qui est blogueur cuisine végétarien mais surtout triathlète. Il est suivi dans sa pratique sportive intense par un nutritionniste et a réussi récemment à grimper 6 fois le Ventoux à vélo en une journée (il fait partie des 369 bicinglés comme on les appelle). Alors si ça ce n’est pas la preuve que sans viande on arrive à faire des exploits. Et la bonne nouvelle c’est que sur son blog peugeot-tristan.fr il livre toutes ses recettes comme par exemple son “red steak » à base de betterave, ses rillettes vegan ou les succulents muffins vegan également au  cœur coulant. 

Autre idée, déguster les pâtes à base de légumineuses sans gluten de la marque Lazzretti. Biovence qui l’a produit est basé à Entraigues sur la Sorgue, j’ai visité l’usine il y a quelques jours, ils poussent l’éco-responsabilité jusqu’au bout : autosuffisance énergétique, approvisionnement le plus possible en local, produit uniquement bio et bien d’autres choses encore.

Et ben voilà, je ne sais pas vous mais rien que d’en parler j’ai déjà faim ! 

Je pense que comme souvent quand on veut changer ses habitudes, le plus difficile c’est de s’y mettre mais oui j’en suis sûre on peut le faire ! 

[musique]

Dans la première chronique du mois, je vous invitais à consommer le plus souvent possible des produits locaux. Mais comment faire quand notre pêcher mignon c’est le chocolat, le café ou tout autre produit qui ne pousse pas dans l’hexagone ?

Quand on essaie de consommer plus responsable, ces produits exotiques deviennent des plaisirs coupables. Alors ce que j’essaie de faire pour que plaisir rime le plus possible avec développement durable c’est une nouvelle fois connaître les produits que je consomme et choisir le plus souvent possible des producteurs qui ont une démarche responsable et éthique. En effet, penser à la planète c’est indispensable mais il faut également penser aux personnes qui produisent ce que l’on mange. Leurs conditions de travail, le salaire, le non travail des enfants sont des paramètres à intégrer dans le choix des produits que l’on achète.

Pour le chocolat, connaissez-vous par exemple l’entreprise carpentrassienne Kaoka. Pionniers il y a 30 ans du marché du chocolat bio français, il travaillent en étroite collaboration avec les producteurs qu’ils forment pour développer l’agroforesterie dans leurs cultures. 5000 familles de producteurs sont aujourd’hui leurs partenaires intégrés, rémunérés à la juste valeur de leur travail. Les tablettes sont ensuite produites en France pour le plus grand plaisir des gourmands.

Alors évidemment si on compare le prix des chocolats, ces tablettes sont plus chères. Mais il faut comparer ce qui est comparable :  le taux de sucre dans le produit et la qualité du produit sont à prendre en compte. Si on choisit de consommer des produits exotiques, on peut aussi choisir d’en manger moins souvent mais de manière plus qualitative. Un gros coup de coeur pour ma part pour la tablette chocolat noir Kaoka gingembre et citron et celle avec des brisures de crèpes dentelle.

Et pour le café c’est la même chose, au lieu d’enchaîner les capsules ou des dosettes toute la journée. Pourquoi ne pas plutôt choisir de se délecter d’un bon café en grain, éthique, fraîchement moulu. Depuis ma rencontre avec Catherine Hardenne du P’tit truck café, il y a quelques années, j’ai complètement changé ma manière de voir le café. Catherine parle de ses cafés de spécialité comme on parle d’un bon vin et franchement après avoir testé avec elle plusieurs variétés il y a effectivement des saveurs très différentes. On a souvent l’habitude de consommer des produits sans y faire attention, et le café en particulier, par habitude alors que si on prend le temps de le choisir et de le préparer, l’expérience gustative est totalement différente. Et si vous regardez le prix au kg des cafés en capsule, vous avez largement de quoi vous payer un bon café de spécialité, cueilli à maturité, torréfié et produit de manière responsable. 

Sans aller au bout du monde, nous adorons tous les produits italiens : burrata, parmesan, charcuterie et autres délices sucrés. Même si l’Italie n’est pas très loin du Sud de la France, on ne va pas y aller pour rencontrer les producteurs et savoir comment ils gèrent leur production. Pas de souci, à Carpentras il y a la petite épicerie italienne Molto Buono dont les gérants Héloise et Andrea voyagent régulièrement en Italie pour aller débusquer les trésors de la gastronomie italienne et nous les proposer dans leur petite boutique à côté de la mairie. 

Comme quand on souhaite consommer local, consommer des produits qui viennent de l’autre bout de l’Europe ou du monde demande  de se renseigner, parler avec les commerçants, consommer en plus petite quantité mais des produits plus responsables. Je vous ai donné quelques exemples aujourd’hui mais il y en a d’autres sur le territoire. Et je le répète ce sont des conseils. Chez moi on ne consomme pas que en bio, ni local ou éthique, mais on essaie autant que mes moyens nous le permettent d’avoir conscience de ce que je consomme. 

Voila les chroniques dédiées à notre alimentation sont terminées, le mois prochain on s’attaque à notre habitation, je vais vous parler ménage, jardinage et consommation d’énergie car oui j’en suis sûre on peut le faire !

Retrouvez toutes les chronique « On peut le faire » sur la playlist dédiée :